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Traversée du Golfe de Gasgogne

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Comme prévu, nous sommes partis à l’heure le dimanche 12 Août pour notre première traversée du Golfe de Gascogne. Les prévisions nous annonçaient un peu de près au début, puis un grand bord de travers, direction le Cap Finistère. La destination initiale c’était Porto … Mais comme la voile, c’est le meilleur moyen d’aller où on ne veut pas, le plus lentement possible, on a fini à la Corogne !

En fait, les quelques heures de près se sont transformées en 36 heures au près serré, dans une mer formée et courte. Assez rapidement (juste après Belle-île), Emeline a commencé à nourrir les poissons du Golfe, et sa générosité va durer un bon moment. Nos quarts initiaux de 3 heures chacun se transforment en une bonne heure de sieste de temps en temps, quand Félix en a besoin. Pendant cette heure, Emeline assure la veille, roulée en boule autour de son seau dans le cockpit.

Le bateau tape fort dans les vagues, l’ancre pourtant solidement attachée gigote dans le davier, mais la navigation de nuit se passe bien. Nous devons rester très attentifs car des flottilles de pêcheurs (trentaine de bateaux à chaque fois) sont présents très loin dans le Golfe, au niveau des grands canyons sous marins.

Une fois arrivés au large de l’Espagne, la pétole nous force à mettre le moteur pendant quelques heures, Emeline revit enfin ! Lorsque le vent arrière s’établit, on se sent pousser des ailes et décidons d’envoyer le Spi. Sea You file à 8 noeuds de moyenne, des pointes à 10 noeuds, ça fait du bien d’avancer à cette allure ! À l’approche du Cap, Félix enfile sa salopette et ses bottes dans l’idée d’affaler le Spi. Soudain ce dernier prend une forme bizarre, rien d’étonnant, le tangon est cassé en deux …

Emeline réveillée dans sa sieste par les cris de Félix, saute sur le pont pour aider à la manœuvre. Rien de grave, nous réussissions à affaler le Spi et à récupérer les bouts de tangon sans dégâts supplémentaires sur le bateau. Nous prenons la décision de nous détourner sur La Corogne, Emeline est bien fatiguée par la traversée, l’escale en Espagne est la bienvenue ! 

Nous sommes juste en face de la Corogne mais la fin de parcours est très longue. Avec le vent à 30kts et la houle de 3/4 arrière, Félix doit barrer 3h de suite car le pilote ne marche pas. Et lorsqu’il se croit sorti d’affaire dans la baie de La Corogne, il faudra slalomer entre les bateaux de pêche à peine visibles de nuit, mais heureusement équipés d’AIS.

Pour couronner cette nuit déjà bien éprouvante, le grand espace par lequel on avait prévu d’approcher les pontons est en fait une forêt de pieux de pontons désaffectés ! Un nouveau slalom… 3h du matin nous voilà enfin amarrés au catway, le Golfe  de Gascogne c’est fini, au lit !