Dès notre arrivée en Algarve, nous avons pris rendez-vous à Lagos pour faire inspecter notre circuit de refroidissement sur le moteur. C’est le talon d’Achille de ces moteurs Volvo, cela nous sera confirmé plus tard en discutant avec la famille de Boutavent, qui a fait la même maintenance. Nous en profitons d’être chez un important shipchandler pour commander un nouveau tangon, plus gros, l’ancien étant sous dimensionné pour notre taille de bateau !
Un mois plus tard, fin Septembre, le moment est venu… Nous sommes mentalement prêts à changer toute la cuve contenant le système de refroidissement, petite opération a 5000 euros 🙁 . Le technicien du chantier vient à bord. C’est un ukrainien, la communication n’est pas facile car il parle seulement portugais et allemand (il n’a pas essayé de me parler ukrainien). Mais bon, avec les mains et des bribes d’anglais on s’en sort. Il est vraiment bon, d’après lui l’inspection des faisceaux de refroidissement par le bout est suffisante, pas besoin de tout démonter pour se faire une idée de l’état. Après inspection, tout est bon, pas besoin de tout changer, génial ! Il nous démonte la pompe à eau qui fuyait en 3 minutes et nous la remet à neuf entre midi et deux, efficace le type !
Au retour il accepte de nous changer le coude d’échappement avec celui qu’on avait acheté en ligne, là c’est pas glop….
L’arrivée d’eau était quasiment bouchée et l’usure est conséquente coté moteur. Mais cela n’inquiète pas le technicien qui me dit de faire réparer ça par un soudeur quand on aura le temps.
En prime le mécano nous ponce toutes les zones corrodées du moteur et le repeint en vert Volvo après avoir mis de l’anticorrosion partout ! On repart avec un moteur comme neuf, c’est parti pour 20 ans (La bonne blague…) !
Nous consacrons le lendemain matin au changement de notre alternateur moteur tombé en panne pendant la traversée Cascais – Alvor. Nous avons pu profiter de la visite des parents d’Emeline qui nous ont rapporté un alternateur neuf commandé en Angleterre. L’opération remplacement alternateur est un succès, on charge les batteries quand le moteur tourne !
Par contre coté tangon, c’est une autre histoire. Depuis le début, le mec dans les bureaux du chantier à l’air de parler beaucoup, mais ne nous inspire pas confiance. Un mois après avoir commandé et payé le tangon, il n’est pas au chantier et personne ne sait où il est. On leur met gentiment la pression pour les bouger. Une fois les travaux sur le moteur finis, on a un peu les boules d’attendre un tangon dans une marina à 63 euros la nuit, alors qu’il aurait dû arriver 15 jours avant.
Lorsque nous allons les voir le lendemain de la maintenance moteur, là, surprise ! Notre pression a marché, le tangon est arrivé, la gouaille du vendeur beau parleur est au plus haut. Nous payons donc l’intervention du technicien et achetons quelques bricoles en plus. Ils nous donnent le tangon, un bout du carton est abimé mais le vendeur nous dit que tout a été vérifié, une des extrémité est montée, il nous reste juste à faire l’autre. On rentre donc au bateau avec notre tangon de 4m70 sur l’épaule ! Et là, la bonne surprise ! Aucune des deux extrémités n’est montée, mais il manque aussi l’un des deux bouts !!!!!
Je ne m’énerve pas souvent contre les gens, mais là c’est trop, je débarque dans le bureau du vendeur (on a appris après que c’était le patron) et lui pourris la gueule devant les clients et les employés. On est bien avancé avec un demi tangon. Après ce bel esclandre, il me donne son numéro perso et me dit qu’il m’apportera la pièce au bateau. Un des employés fera le tour des transporteurs pour trouver le bout manquant et on le reçoit au bateau le soir même. Parfois un bon coup de gueule fait bien avancer les choses…
On a un tangon, on est prêt à partir pour Madère !